Le sinistre :
"Partout en Maurienne, les incendies ont fait rage.
(...)On peut se demander pour quelle raisons des soldats se sont abaissés à remplir
sur une si vaste échelle ce metier d'incendiaire. Cela pourrait se comprendre
si la guerre s'était déroulée à l'intérieur des villages ou si les habitants aviaent
tiré sur les soldats.
Nulle part cela ne s'est produit.
(...)A Hermillon, deux patrouilles de la Wermacht s'étaient enivrées de vin
volé dans les fermes ; l'une d'elle apercevant de loin des hommes armés crut
vraisemblablement avoir affaire à des hommes du maquis, à des terroristes, et
elle tira. L'autre riposta et, sans plus d'enquète, on mis très méthodiquement
le feu au village.
(...)On incendiait sous n'importe quel prétexte et cela paraissait être un ordre
général auquel, d'ailleurs, certains soldats ont fait nettement allusion
en revendiquant le mérite de ne pas l'appliquer dans toute sa rigueur.
"
Extrait du journal "La Maurienne", numéro 1
Edition du samedi 23 septembre 1944